J’avais retrouvée ma superbe. Croisant plusieurs vampires, recrues fidèles et concentrées, heureuses d’être sanguinaires et parmi nous. Ce qui m’avait fait beaucoup de bien.
Je me postai devant un miroir, aux pourtours étrangement ciselés, agrémentés de têtes de serpent. Très belle œuvre d’art datant de plusieurs siècles auparavant. Œuvre d’art qui me renvoyait le reflet d’un bel homme, aux muscles saillants, au regard dur et noir échauffé sans nul doute par l’agacement… Je ne regrettais pourtant plus mes choix.
Et maintenant que je n’étais plus sous l’influence du pouvoir de David, je ne regrettais plus de l’avoir choisit. Son apprentissage serait un défi. Il ne manquerait pas de me causer de la colère et c’était bon. Car il me faudrait de la colère pour tenir tête à Amalia et Drusila lors de leur retour. Persuadées que les femelles sont supérieures aux mâles, j’avais toujours du fil à retordre pour leur prouver que ce n’était pas le cas.
Mais elles avaient besoin de moi. De mes conseils, de mon esprit pratique, de mes aptitudes au combat et de mon pouvoir. J’étais l’un des piliers de notre clan. Et elles ignoraient combien j’avais le don de les manipuler, derrière mes accents de douce compréhension. J’étais un fin psychologue, sans nul doute grâce à mon pouvoir qui me permettait de connaitre les gens en profondeur.
Je me frottais les mains et me tournais vers les vampires qui s’entrainaient. Certains luttaient, d’autres essayaient d’agrandir l’étendu de leur pouvoir. C’était les recrues que j’appelais autonome, celles qui avait apprit à s’exercer sans mon aide. Qui volaient presque de leurs propres ailes.
Je croisais les bras en les observant avec attention. Il fallait me préparer au pouvoir de David qui n’était pas une mince affaire.