Rencontre entre sanguinaires |Pv.: Brooke W & les jumeaux McA.

Rencontre entre sanguinaires
Privé : Brooke Warren & les jumeaux McAlistair

Étais-je mort ? Étais-je de ces personnes que nous qualifions de mortes ? Je ne savais pas trop. J’étais une sorte de mort-vivant involontaire. Je n’avais jamais demandé de devenir ce que je suis aujourd’hui. Pourtant, j’adorais ma condition. S’il existait un mot encore plus fort pour aimer quelque chose, c’est à peu près ce qui désignerait ce que je ressens en ce moment. Peut-être, un jour, je finirai par me lasser de cette situation à vie, mais ça risquait d’être dans fort longtemps. J’aimais tuer, j’aimais faire souffrir mes victimes. J’étais impitoyable et incroyablement fier de l’être. J’ai commencé à aller au lycée de Forks, commencé à me fondre un peu dans la masse. La seule chose que je déteste c’est de porter ces lentilles qui me redonnent mes yeux bruns. Je me souviens de ma première journée qui était il y a deux semaines. J’étais devenu l’attraction par excellence à Forks. Je n’avais pas trop apprécié. Rapidement, je les avais repoussés et je leur avais démontré que j’étais un solitaire. Le mécontentement des filles et le bonheur des gars. Ah, la vie. Ah, l’amour ! Ah, Jalousie. Douce jalousie. Sentiment avec lequel je sentais avoir beaucoup d’affinité. J’adorais voir les garçons éprouver une sorte de jalousie lorsque la fille qu’ils convoitent se tournent vers le petit nouveau du lycée. Quelle réjouissance. Je me disais que je ne vivais que de ça finalement. Oh et leur sang aussi. Ce liquide si délicieux, si chaud lorsqu’il est fraîchement puisé à l’intérieur d’un corps humain. Leurs hurlements poussés juste avant de se laisser aller à une mort si atroce… Ma vie, je vous dis !

J’avais décidé de retourner à une vieille connaissance. J’avais dans l’espoir de revoir ma sœur un jour et je m’étais dit que je la retrouverais peut-être près de la maison de Gaston. J’avais décidé ce matin de repartir vers Port Angeles et de me rendre à mon ancienne maison. Je ne pouvais plus y vivre. Apparemment, Gaston me croyait en fugue, si ce n’était pas simplement mort et quant à ma mère, elle désespérait dans son coin d’avoir perdu ses deux enfants le même soir. J’étais triste pour ma mère. Elle qui s’était tant battue pour avoir ma garde et qui finalement l’avait eu, mais pour un mince deux ans. Je la plaignais. Mais la personne pour qui je m’en faisais le plus c’était nul autre que Zabe. Qu’est-ce qui lui était arrivé ce soir-là ? Que devenait-elle ? Où était-elle ? Je me rongeais l’âme. C’était bien l’une des seules personnes pour qui je m’inquiétais, mais c’était la seule aussi qui comptait réellement à mes yeux.

Pour me rendre à Port Angeles, j’avais fait un petit achat dans un concessionnaire. Une petite voiture de riche. J’avais tout l’argent que je voulais. La preuve, j’avais appelé Nazar au début de la semaine pour avoir un peu d’argent et je l’avais reçu hier. Je m’étais précipité acheter ma voiture. Une petite BMW que je ferais modifié plus tard. Aussitôt la transaction terminée, j’étais partie en trombe vers Port Angeles. J’avais stationné la voiture en face de la maison de Gaston et j’étais parti marcher. Je me laissai guider par mes pieds seulement. Ils me portèrent dans cette fameuse ruelle. Je m’arrêtai en plein milieu. Je regardai les murs des maisons abandonnées autour de moi. Aucun signe de violence dans les derniers jours. Aucune marque de rien. La ruelle était étrangement propre pour une ruelle. Aucun mendiant. Aucunes poubelles. Rien ! J’allai m’adosser au mur de droit, je mis mes mains dans les poches de mon jean, je fixai le sol et je me mis à revivre ma nuit de transformation.

[désolé du petit post...]

(HJ: C'est ce que tu appelles un petit post?! C'est une blague? affraid

Je trouve ça très long moi! Tu écris super bien, c'est beau!)

Mes tribulations m'avaient finalement amenée sur la côte ouest des états-unis, à Seattle pour être plus précise. Je me délectais du sang de jeunes sportifs à quelques soirées dans le meilleur des cas ou du premier qui vient le reste du temps, la faim justifie les moyens comme on dit! Après une nuit de débauche à Seattle, je m'étais lancée dans un road-trip vers les petites villes perdues à l'ouest de cette grande cité, c'est ainsi que j'étais arrivée à Port-Angeles ce matin.

La ville paraissait calme, assez pauvre, le quartier dans lequel je passais en particulier. J'ai repéré une BMW garée sur le côté de la route, ce qui m'interpella.

*Qu'est ce qu'une si belle caisse fait dans un coin aussi paumé? C'est peut-être mon jour de chance, un beau gosse riche qui s'entretient avec qui je pourrai passer du bon temps?*

Le sourire aux lèvres, je décide de garer ma mazda mx5 noire à cheval sur le trottoir et de descendre regarder ce qui se passe aux alentours. J'inspire fortement à la recherche de cette odeur si familière, celle du sang humain, mais ce n'est pas du tout ce que je sens. Surprise, j'inspire à nouveau pour confirmer mon analyse.

*C'est bien un vampire. Ca par exemple! Dans ce coin perdu c'est surprenant.*

Je me dirige vers l'odeur et après quelques dizaines de secondes de marche je trouve un adolescent d'une quinzaine d'années, debout contre un mur, l'air perdu dans ses pensées. Je l'interpelle.

Hey petit! C'est à toi la voiture là bas?

[Euh... Non ce n'est pas une blague, j'le trouve vraiment petit :S Et merci Smile

]

Je revoyais la femme et l’homme devant ma sœur et moi. Deux personnes grandes et sveltes. Deux personnes qui étaient imposants et semblaient incroyablement sérieux. Ils nous suivaient. Nous n’avions pas peur. Nous croyions qu’ils allaient passer sur le chemin en voyant deux adolescents. Nous nous étions trompés. L’homme et la femme nous attaquèrent pendant que nous étions de dos à eux. Je me souviens d’avoir vu la femme s’attaquer à ma sœur avant d’être percuté par l’homme et qu’il m’envoya au tapis. Je me souviens de m’être débattu, luttant pour retrouver ma liberté. Malheureusement, il était incroyablement fort, trop fort, pour être quelqu’un de normal. Je m’étais mis à paniquer. Et si la femme était aussi forte que l’homme, comment Zabe ferait-elle pour se libérer de son emprise alors que même moi j’en étais incapable. Ma pauvre sœur. Si fragile à l’extérieur, mais avec une capacité de fer à tout casser. Je me doutais bien que ma jumelle se débattait contre la femme, mais je me doutais aussi qu’elle en sortirait pas vivante. Si j’étais incapable de sortir d’en dessous de l’homme et que la femme était aussi forte que lui, Isabelle ne s’en sortirait pas vivante, je le savais. J’avais continué de me débattre. Je n’avais pas fait long feu. L’homme avait fini par prendre mon poignet et il l’avait approché de son visage. J’avais gardé les yeux ouverts. Mais que faisait-il à prendre mon poignet et à l’approcher à sa bouche ? Il avait ouvert sa bouche, me laissant apercevoir une rangée de dents parfaitement droites, parfaitement blanches et parfaitement alignées. La perfection n’existait pas. Ça je le savais. Alors, pourquoi semblait-il être parfait justement ? Même dans l’obscurité avec une petite lueur de lampadaire, l’homme était d’une beauté incroyable. Je savais reconnaître ce qui était beau. Mais là c’était tellement exagéré que s’en était effrayant.

- Lâchez-moi, avais-je lâché.

Pour toute réponse j’eus droit à un sourire. Il continua de faire avancer mon poignet vers sa bouche. Je sentis mon cœur s’affoler. J’avais peur. Que faisait-il ? Il ouvrit la bouche.

- Eh oh ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu vas me mordre ? Eh non ! Arrête ! Tu n’as pas le droit ! Eh Champion t’es sourd ? Je te dis de reposer mon bras ! Lâche-moi !

Un haussement de sourcil de sa part. Moi tout ce que je voulais c’était de le retenir de me mordre.

- Tu crois vraiment que tu vas m’arrêter ? (Il rit) Au moins tu as du cran d’essayer de te déprendre.

Il continua son mouvement, mais j’avais l’impression qu’il avait ralentit sa progression. Le temps était
interminable. Je sentais que mon cœur cognait partout dans ma cage thoracique. Quoi qu’il me fasse, je voulais en finir au plus vite. Il finit par me mordre et la transformation débuta. La douleur, l’incroyable sensation de feu en moi. Tout. Je voulais mourir. Je m’en souviens très bien. La douleur, encore la douleur et que la douleur. Le feu, encore le feu et toujours le feu. Je n’en pouvais plus. Lorsque je m’étais réveillé, c’était la nuit, j’étais étendu dans la ruelle, dans un coin. Dès lors, j’avais su que je n’étais plus pareil.
Je sentis la présence d’une autre personne. Un vampire. Je ne bougeai pas. Je restai silencieux, concentrer sur les pensées et les mauvais souvenirs qui défilaient en moi. Toujours accoté contre le mur, je vis apparaître la fille, disons plutôt femme à l’embouchure de la ruelle. Je n’étais pas vraiment enclin à vouloir parler, mais si elle le faisait, je ne pouvais pas m’empêche de lui…

- Eh petit! C'est à toi la voiture là-bas?

Je levai les yeux et je posai mon regard cramoisi sur elle. Elle aussi avait les yeux rouge sang. Une sanguinaire ! Une comme moi qui était dans les parages. Était-ce censé être rassurant ? Peut-être pas pour les habitants, mais pour moi, je ne m’en souciais pas trop.

- Ouais. Cette voiture et à moi et alors ? Eh au fait ! Je ne suis pas si petit que ça ! Je suis bien assez grand ! Tu ne vois pas ? Je fais pleinement la grandeur d’un adolescent ! Je suis parfait dans mon genre tu vois ! Alors, je ne suis pas petit !

Une fois de plus, je n’avais pas pu m’empêcher de lâcher des commentaires un peu arrogants et encore moins pour me vanter ! Non, mais pour qui me prendrait-elle ? Pour moi, me répondis-je intérieurement. C’est vrai que je suis beau gosse quand même ! Parfait pour attirer les filles dans un cul-de-sac ! Je continuai de me complimentai intérieurement comme ça pendant quelques secondes.

- Je peux savoir ce que tu fais ici ? Je me croyais bien le seul vampire sanguinaire à avoir envie de me ramasser dans un coin reculé et complètement inhabité ! Et pourquoi tu voulais savoir si c’était ma bagnole ? Tu la veux ? Eh bien désolé ! Elle est prise et je ne veux pas la vendre, je viens de l’acheter ! Meilleure chance la prochaine fois !

Mais qu’est-ce que je faisais ? Non, mais t’es vraiment con McAlistair ! Tu es vraiment le plus crétin dans ton genre si tu veux mon avis ! Ferme-là et laisse la filer espèce d’imbécile ! Mais tu es trop fort quand même ! Lâcher des remarques comme ça ! T’es vraiment au-dessus de tout mon pote ! Je le savais que mon comportement n’était pas toujours facile à vivre, mais que voulez-vous ? On naît comme on naît non ?

Le petit garçon avait l'air perdu dans ses pensées. J'ai trouvé ça bizarre mais je me suis tout de même avancée vers lui et il s'est mis à me répondre alors que je m'approchais.

*Et ben, il ne manque pas d'air celui-là!*

Je continue d'avancer et je lui réponds.

D'accord! Désolée pour la remarque sur ta taille, je n'avais juste jamais vu un des nôtres aussi jeune c'est tout. Par contre, sache que si je me suis aventurée dans cette ruelle c'est uniquement parce que j'ai vu ta voiture. Je me suis dit qu'elle devait appartenir à un jeune cadre dynamique qui s'est égaré et dont je pourrais faire mon quatre heure... Dommage!

Oh, et j'ai déjà la mienne, elle me convient très bien, ne t'en fais pas!

Je fronce les sourcils. Il semble très bizarre ce mec! Il se perd dans ses pensées on dirait...

Alors, qu'est ce que tu fais dans le coin toi?

Je n’étais pas reparti dans mes pensées comme j’aurais si bien pu le faire. Cette file n’avait toujours pas terminé d’avancer. Elle marchait encore dans ma direction. Pourquoi n’était-elle pas partie ? Il me semble que je n’avais aucun intérêt à être prêt d’elle et vice-versa ! Avais-je retrouvé toute ma beauté d’humaine ? Non, j’étais mieux que ça ! J’étais sublimissime, une beauté fatale ! Mais je n’y peu rien si je suis beau comme un dieu ! Ce n’est quand même pas donné à tout le monde. Moi je l’avais, c’est tout. Je me mis à étudier la fille ou plutôt femme qui marchait vers moi. Elle était quand même grande, les cheveux détachés, bruns et légèrement, très légèrement ondulés. Son visage féminin percé de deux yeux cramoisis. Une belle femme quoi ! Je continuai de l’étudier de long en large, de haut en bas. Ouais, une belle femme.

-

D'accord! Désolée pour la remarque sur ta taille, je n'avais juste jamais vu un des nôtres aussi jeune c'est tout. Par contre, sache que si je me suis aventurée dans cette ruelle c'est uniquement parce que j'ai vu ta voiture. Je me suis dit qu'elle devait appartenir à un jeune cadre dynamique qui s'est égaré et dont je pourrais faire mes quatre heures... Dommage!

Oh et j'ai déjà la mienne, elle me convient très bien, ne t'en fais pas!

Bah c’est vrai, je suis quand même assez jeune pour un vampire. Mais il ne faut pas se fier à l’âge dans ce monde de fous. Elle devrait pourtant le savoir puisqu’elle était de ma ’’race’’. Ouais, euh pour le cadre dynamique, je pouvais bien répondre à cette condition, cependant, le statut humain et plein de sang me manquait. Oh, je me trouverais bien d’autres choses pour faire craquer les filles, d’autant plus qu’elles sont encore plus jolies lorsqu’elles sont vampires. Le seul inconvénient avec leur statut de vampire c’est qu’elles sont capables de nous coller aux baskets et qu’on peut aussi bien y laisser notre peau, folles comme elles peuvent l’être, valait sans doute mieux être prudent. En plus de tous ces vampires super-performants qui possède un pouvoir, dont moi, et surtout qui savent s’en servir moindrement. C’est terrifiant à la fin ce monde de brutes ! Mais pas encore assez pour moi. Moi, je m’y plaisais. Je m’y sentais à l’aise. C’était parfait. Disons plutôt presque. Il me manquait ma sœur. Lorsque je l’aurais retrouvé, là ça serait un monde de rêve, un monde parfait ! Bon O.K., je m’étais perdu dans mes pensées ! Personne ne peut y échapper lorsqu’on est si bien dedans ! C’est notre vie, ce que l’on pense, notre petit paradis… Comme sur une île paradisiaque. O.K. O.K., c’est bon, j’arrête de m’égarer !

- Alors, qu'est-ce que tu fais dans le coin toi?

Elle avait froncé les sourcils non ? Oui, oui ! Elle a froncé les sourcils ! Pourquoi ? Qu’avais-je fais ? T’es un idiot ! Voilà ce que tu as fait McAlistair ! J’avais le tour de dire n’importe quoi. Bon je lui répondais ou pas ? Bah, pourquoi pas ! Après tout je n’avais pas vraiment grand-chose à faire et discuté avec une belle dame comme elle, c’était une activité comme une autre.

- Euh, j’habite dans les environs. Plus précisément à Forks, mais je voulais venir faire un petit tour ici au cas où…

Devais-je lui dire mes motifs ? Étais-je mieux de les garder pour moi et de passer ça sous le silence ? Sans doute. Après tout, je ne la connaissais pas et rien ne m’indiquait qui elle était réellement.

- Et c’est ça ! Ça me tentait de faire un petit tour pour le plaisir de revoir un paysage familier.

Ce n’était pas totalement faux ce que je lui disais. Simplement, je ne voulais pas tout lui dire. Elle n’était pas obligée.

- Alors, ça fait longtemps que t’es comme tu es ? Je veux dire un vampire. Qu’est-ce qui t’amène dans les environs de Forks ? C’est un peu ennuyeux, je t’avertis avant que tu t’installes. Il n’y a rien ici !

C’est tout ce que j’avais trouvé pour meubler un peu la conversation. Ça paraissait que ce n’était pas vraiment mon point fort. La majorité du temps c’était pour dire des bêtises que j’ouvrais ma bouche, alors aussi bien me taire et tourner ma langue sept fois en face d’un vampire comme elle.

*Un petit bled perdu où il ne se passe rien... très peu pour moi! Je sens que je vais m'y ennuyer.*

Je secoue la tête, dégoûtée.

Non, franchement je pense que ce n'est pas pour moi! Il me faut de l'activité, du monde, des gens pour me nourrir! Je vais rester quelques temps, j'aime bien goûter les hommes de chaque région du pays, c'est une sorte de tourisme un peu particulier.

J'affiche un sourire coquin en pensant.

*Dommage qu'il ait l'apparence d'un gamin, on aurait pu trouver un moyen de passer le temps. Je me rabattrai sur un des humains du cru, j'espère qu'ils sont gouteux dans cette région.*

Je décide alors de m'éclipser, à la recherche de mon diner.

Bien, j'imagine qu'on se croisera peut-être pendant mon séjour. Au fait, je m'appelle Brooke.

Je tourne alors les talons, je remonte dans ma voiture et je mime un baiser sur mes lèvres, avant de lui envoyer en soufflant sur la paume de ma main, posée sous mon menton.

(HJ: Ce serait bien que tu me dises au moins ton prénom vite fait avant que je m'en aille à la rencontre de ta soeur! J'espère qu'on se reverra très vite en RP What a Face

)

Moi ? Raconter n’importe quoi ? Oui… C’est vrai. C’est ce que je faisais en ce moment même. Je n’avais même pas besoin d’avoir l’air cinglé, je devais l’être. Je le voyais aux mimiques que mon interlocutrice me faisait. Est-ce que j’avais le tour pour parler aux autres ? Non, du tout. Est-ce que j’avais le tour pour me rendre légèrement ridicule ? Absolument. Je commençais à croire que je n’avais tout simplement pas de chance… Je la regardai secouer la tête. Qu’avais-je dit encore &

- Non, franchement je pense que ce n'est pas pour moi! Il me faut de l'activité, du monde, des gens pour me nourrir! Je vais rester quelques temps, j'aime bien goûter les hommes de chaque région du pays, c'est une sorte de tourisme un peuparticulier.

Elle me sourit. Je ne savais pas trop pourquoi, mais à la manière dont elle souriait, ça ne me disait pas grand-chose qui aille. Je me contentai de lui donner un sourire en coin forcé, quelque peu gêné et j’attendis. J’étais toujours adossé au mur. J’avais grimpé un pied sur le mur, poser tout près de mon derrière, faisant ressortir mon genou vers l’extérieur. Je posai mon regard sur moi, plutôt que de continuer à la regarder. Je croyais avoir dit assez de bêtises pour la journée, mais me connaissant, il y avait de fortes chances que ça ne soit pas terminé ! Elle commença à reculer pour retourner à sa voiture. Je la voyais de biais, laissant toujours mon regard posé vers le sol.

- Bien, j'imagine qu'on se croisera peut-être pendant mon séjour. Au fait, je m'appelle Brooke.

Je relevai la tête. Elle tournait déjà les talons et elle remonta dans sa voiture. Ainsi, son nom c’était Brooke. Elle me mina un baiser et me le souffla. J’affichai un sourire en coin un peu moqueur, mais sincère. En vrai gamin, je me prêtai au jeu et je mimai d’attraper son baiser et de le mettre sur ma joue. Je me décollai du mur et je me mis à avancer vers sa voiture. En moins de temps qu’il fallait le dire, d’une démarche légère, j’étais rendu à côté de sa voiture. Je me baissai pour pouvoir être à la hauteur du trou de la fenêtre. Je posai mes mains sur le rebord et je le regardai.

- Tu ne croyais quand même pas que j’allais te laisser filer aussi facilement Brooke ! J’avoue que tu ne me connais pas, mais je crois bien qu’on se croisera plus d’une fois la belle !

J’esquissai un mouvement de recul pour qu’elle puise partir lorsque je me souvins de quelque chose que je devais lui dire.

- Oh fait, avant que tu ne partes. Moi c’est Alex et je te dirais que si tu veux avoir une bonne chasse, va à Forks. Ils sont drôlement plus amusants à tuer qu’ici !

Je lui adressai un sourire complet et je me reculai.

- Bonne chance pour la suite… lui dis-je.

Que faire maintenant ? Retourner à Forks ? Rester ici et espérer que ma sœur se pointe..? Je ne savais plus trop…

Messages : 10 Date d'inscription : 18/05/2010

Le voyage avait été plus long que je ne pensais. Pourtant, je n'étais pas si loin de la côte ouest des États-Unis, mais étrangement je m'étais perdue en chemin. Perdue... C'est un grand mot. À plusieurs moments, j'avais cru reconnaître quelque chose qui m'a fait dévier de ma trajectoire primaire, attirant mon attention. Mais, je me trompais toujours. Ce que j'avais cru familier n'était en fait qu'une création de mon imagination. Je me frappais assurément dans un mur, une fois après l'autre. Et la frustration ne cessait de grandir en moi...

Depuis ma transformation en créature sanguinaire, j'avais découvert, qu'au plus profond de moi, je pouvais savoir si les gens avaient un avenir ou non. Seraient-il de grands médecins ou de grands meurtriers? Je n'en avais aucune idée. Mais s'ils devaient être grand, quelque chose en moi me le disait. Comme quelque chose me le disait si ils étaient destinés à n'être que des moins que riens. Pouvait-on changer cette destinée, ou nous guide-t'elle sans nous demander notre avis. Ça aussi, je l'ignorais... Mais je me sentais comme l'interprète du destin des gens.

Alors si c'est si simple de savoir, pourquoi ne pouvais-je pas le savoir pour moi-même! Mais non! Je pouvais guider les gens vers la grandeur, mais je n'étais même pas capable de savoir si j'allais survivre l'année! Si j'allais devenir autre chose qu'un minable excrément de la race humaine qui avait été mis au bon (ou mauvais) moment sur la route d'un vampire. Chose certaine; si j'avais pu lire mon destin encore humaine, je n'aurais pas eu beaucoup à en dire...

Bref, avec un "long" périple, j'étais enfin à Port Angeles. Ville puante d'humains de toutes sortes; des plus ratés aux plus riches. Je me demandais bien pourquoi des gens voudraient se retrouver dans ce bled perdu... Peut être parce que c'est la seule ville portique sur plusieurs kilomètres? Hmmm... Bonne réponse. Mais avant d'explorer davantage, je devais me nourrir... Aller dans la partie de la ville la plus nauséabonde me semblait la meilleure solution pour trouver des ordures sans avenir.

Marchant sur le trottoir, sagement puis-je ajouter, j'observais la race humaine à son meilleur, emmitouflée dans un coupe-vent en nylon. J'entendais le pouls de tous et chacun venir directement me serrer à la gorge, réveillant la brûlure qui n'avait pas été endormie longtemps. Chaque battement de coeur me faisait saliver un peu plus, et je sentais l'adrénaline couler dans mes veines. Mes muscles se bandaient, se préparaient à ce qui allait venir. Le moindre de mes réflex semblaient s'aiguiser davantage et je pouvais presque entendre le grognement d'anticipation qui montait à ma gorge. Hmmm... J'adorais ce moment...

Je tournai dans une ruelle sombre alors, mes yeux tombant sur un clochard. Pas plus que trente-cinq ans, il était vêtu d'un vieux veston de qualité mais complètement délabré. Sa barbe datait de plusieurs semaines, et ses souliers avaient vu de meilleur jour, tout comme le bonnet en feutrine qui couvrait ses cheveux grisonnant. Quant à son avenir, il ne semblait pas en avoir beaucoup... Avec un peu de chance, il trouverait moyen de quitter la ruelle et sa maison en carton, mais tout m'indiquait qu'il n'en aurait pas la volonté. Ses yeux éjectés de sang semblaient totalement vide d'expression jusqu'au moment où je bloquais la lumière du réverbère derrière moi, projetant un ombre sur l'homme. Comme une souris prise au piège, il leva les yeux vers moi avec un petit gémissement craintif, se recroquevillant sur lui-même.... jusqu'à temps de réaliser que je n'étais qu'une petite fille.

Oh oui.. C'est lui qu'il me faut...
Que le festin commence.

(HJ: Désolée pour la lenteur à répondre!)

Je regarde le garçon avec un petit sourire et je lui dis.

Bonne chance à toi aussi Alex. A bientôt peut-être?

Je m'éloigne ensuite en direction de ma voiture, repensant à la petite ville dont il m'a parlé, Forks.

*J'irai y faire un tour prochainement, sait-on jamais? Peut-être que j'y trouverai de la compagnie intéressante?*

Je reprends la voiture et je m'éloigne vers le Nord. Quelques pâtés de maison plus loin, ma vision surnaturelle me permet d'apercevoir une jeune fille en train de se délecter du sang d'un inconnu dans une ruelle. Je souris.

*Et bien, cette région est pleine de surprises!*

Je coupe le moteur à quelques encablures de là et je reviens sur mes pas. Arrivée à la hauteur de la fille je lui lance.

Tu te contentes de proies bien maigres...

Tout en continuant de me reculer, je regardais Brooke me sourire. Dommage que j’aies tout bousiller mes chances d’être quelqu’un de bien avec cette fille. Moi et ma grande trappe. Je venais de me prouver que j’étais incapable, ou presque, de penser quelque chose et de ne pas le dire.

« Bonne chance à toi aussi Alex. À bientôt peut-être? »

Je me mis à sourire. Brooke partit avec sa voiture, me laissant seul dans la ruelle. Je la regardai s’éloigner un peu puis je me reculai encore. À quoi bon suivre la voiture des yeux quand on sait que la personne ne reviendra pas ? J’étais certain que j’avais fait quelque chose qui n’était pas vraiment à ma hauteur. Moi ? Je me vante ? Ben non ! J’étais capable de mieux devant une fille. J’étais fatigué, on va dire ça au pire. Dire que j’étais censé être venu à Port Angeles pour trouver ma sœur et je m’étais ramassé à discuter – encore là c’est un grand mot, je devrais plutôt dire que j’ai dit des bêtises – avec une belle inconnue. J’avais rapidement dévié de ma priorité. Je n’étais pas un bon frère. Je n’aurais pas été censé oublier ma sœur comme ça que pour une fille qui passait dans la rue. J’entendis le crissement des pneus qui s’arrêtaient peu loin d’où j’étais. Je m’avançai et je vis la voiture immobilisée non loin. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Je la vis sortir de sa voiture et s’enfoncer dans la ruelle. Je fronçai les sourcils. Bizarre. Bon ma sœur. Il fallait que je pense à ma sœur. Où était-elle pour l’amour de dieu ? Ouais, je suis devenu croyant en deux secondes, même que je pouvais presque me mettre à lui parler tant je voulais la retrouver. S’il y avait quelque chose que je pouvais faire pour la retrouver, je le ferais. S’il y avait un seul petit indice, aussi minime soit-il, je le prendrais.

Je commençai à avancer. J’étais curieux dans mon genre. Le fait que Brooke se soit immobilisée peu loin d’où je me tenais me rendait curieux. Il y avait autre chose aussi. On aurait que quelque chose, autre que Brooke, me poussait à aller voir là-bas. Que quelque chose que je cherchais depuis longtemps y serais. Juste ça suffisait à me pousser à aller voir. Aussi bien aller voir. De toute façon, je ne perdais rien à y aller. Je me mis en marche vers l’endroit où Brooke était entrée. Le seul moyen de me guider était de me fier à l’endroit où elle était disparue et à l’odeur.

« Tu te contentes de proies bien maigres... »

Hein ? Un vampire ? Jusque là, je n’avais pas humé l’air encore. Je tenais à me faire le plus discret possible et c’était pourquoi je m’étais entouré de protection du genre camouflage de senteur avec mon pouvoir d’illusion. J’humai l’air et ça me révéla qu’il y avait bel et bien d’autres vampires. Peut-être étais-ce Brooke que je sentais, mais il me semblait qu’il y avait autre chose. Plus que quelques pas et je pourrais voir enfin qui était dans cette ruelle. Deux pas… Un pas… J’y étais.

Je restai stupéfier en voyant qui était dans la ruelle. Est-ce que je rêvais ? Cette silhouette, cette manière d’agir qui ressemblait à une que je connaissais. J’avais des frissons dans le dos. Le poil de mes bras s’était hérissé sur ma peau. Je ne pouvais pas avoir froid, mais c’était des frissons qui me parcouraient. Était-ce cette personne que je recherchais tant ? Est-ce que je l’avais bel et bien retrouvé ? Je m’avançai encore un peu. Je voulais être certain de mon coup. Je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Cependant, elle était en train de se nourrir. Elle pouvait être dangereuse. Je ne pris pas garde à Brooke qui elle aussi était présente. J’étais trop absorbée par la silhouette que je voyais.

« Zabe ? »

[Désolé de la lenteur à répondre et du post médiocre]

Messages : 10 Date d'inscription : 18/05/2010

L'homme n'avait pas crié, en bon garçon.
Il s'était contenté d'écarter les yeux en voyant la couleur des miens, et d'ouvrir les lèvres sans oser crier. J'adorais voir ce changement dans leurs yeux. Lorsqu'ils remarquaient que je n'étais pas qu'une petite fille, que j'allais leur faire du mal et, ultimement, les tuer. Je ne me gêna pas à plonger sur l'homme, le plaquant au sol en même temps d'enfoncer mes dents dans sa jugulaire. La pression de l'artère projeta le liquide vital dans ma gorge, et je l'avalai goulument. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que l'homme se laisse glisser au sol, inconscient, et à peine plus pour qu'il soit complètement mort. Les passants dans la rue ne remarqueraient rien... ou si c'était le cas, ils ne diraient rien...

J'avais presque terminé de le vider de son sang lorsque je sentais quelqu'un s'approcher. Brusquement, je laissai le corps tomber au sol pour me tourner rapidement vers la créature qui approchait. Accroupie en position de défense, je fronçais les sourcils en la regardant. Car ce n'était pas une humaine. Non, elle faisait partie des miens... C'était l'une des rares de mon espèce que je rencontrais, et je ne savais pas comment faire confiance. Ma voix était calme mais froide lorsqu'elle quitta mes lèvres.

"J'aime mieux un minable maigre qu'un immense héros."

Un léger sourire étira mes lèvres, et je me redressai prudemment. D'un coup sec, j'arrachai la tête de l'homme directement où ma morsure pour camoufler sa trace. Laissant tomber la tête au sol, je me tournai vers la jeune fille avec un regard interrogateur. Une autre odeur s'approchait. Une autre odeur de vampire. Elle venait d'avertir un membre de son clan de ma présence? Je fronçai les sourcils un peu plus. J'avais eu vent des guerres de territoire, où les vampires en majorité tuaient tous les autres qui s'aventuraient trop près. Je n'avais pas envie de terminer en feu de joie, loin de là. J'inspirai à nouveau profondément pour sentir l'autre vampire. Mes sourcils se décrispèrent, et je m'approchai de la jeune vampire.

"Qui es-tu? Qui est avec toi?"

Mon regard se posa alors sur l'autre vampire qui approchait. Ce ne pouvait être que lui. Vu sa démarche et sa prestance, il ne pouvait être humain. Et son odeur... Elle était si familière.

"Zabe?"

Mon coeur sembla faire un bond dans ma poitrine. C'était lui que je cherchais.. Oui, ce ne pouvait être quelqu'un d'autre. Cet amour si instinctif qui s'emparait de moi au son de sa voix, la joie puérile qui me donnait envie de sauter à sa vue. Tout me revenait. Tout me revenait enfin. Isabelle. J'étais Isabelle... Et lui... Lui, c'était...

"Alex..?"

Je fermai les yeux avec un soupir soulagé avant de me projeter dans les bras de mon frère pour le serrer avec toute la force que je possédais. Enfin... J'étais enfin entière. Le vide en moi était rempli. J'avais retrouvé ma moité. Mon tout. Mon jumeau.

"Oh Alex... Alex, j'avais tellement peur..."

La tête par dessus l'épaule de mon frère, je regardai la vampire qui se trouvait à quelques pas. C'était elle qui m'avait trouvé. Qui avait entrainé Alex ici.

"Merci. Qui que tu sois..."

Je tournai alors le visage pour l'enfouir dans le cou de mon frère.

"Merci..."

Je l’avais tant cherchée. J’avais fait tant de détours que pour elle. Combien de fois avais-je eu l’impression que je ne pourrais plus continuer sans elle ? Combien de fois avais-je supplié qu’on me la rendre ? Combien de fois avais-je espéré la retrouvé vivante ? Cette était-ce la bonne ? Avais-je vraiment réussi à la retrouver ? Je l’espérais tellement. C’était déjà un enfer de ne pas savoir si elle avait survécu. Lorsque j’avais prononcé son surnom, elle avait réagit. Plutôt bon signe non ? J’étais plein d’espoir. Si mon cœur fonctionnait encore, il aurait pris de la vitesse.

"Alex..?"

J’eus envie de sauter dans les airs. C’était elle. C’était ma jumelle, mon double, la partie manquante de mon être. Je la vis fermer les yeux et s’élancer vers moi. Je n’eus que le temps d’ouvrir les bras qu’elle s’y trouvait déjà. Heureusement que je n’étais pas humain. Elle m’aurait broyé tous les os du corps. Un immense sourire étira mes lèvres. Je refermai les bras autour de ses épaules et je la serrai contre moi.

"Oh Alex... Alex, j'avais tellement peur..."

Zabe vint poser sa tête contre mon épaule. Je lâchai un soupire de soulagement et de contentement. J’étais comblé. J’avais retrouvé ma sœur. C’était le dernier morceau de ma personne que je venais de retrouver.

"Merci. Qui que tu sois..."

Un petit rire m’échappa. Je ne dis rien pour l’instant, me contentant de savourer le moment. Je sentis le visage de ma jumelle s’enfouir dans mon cou.

"Merci..."

Je serrai encore un peu ma sœur dans mes bras. Je pris le temps de humer son nouveau parfum de vampire. Il avait un peu changé depuis le temps ou c’était peut-être parce que ça faisait un an que je ne l’avais pas vu. Je repensai à ce que ma sœur avait dit à Brooke. "Merci. Qui que tu sois..." Mon rire me revint encore. Je baissai ma mâchoire pour qu’il soit à la hauteur de son oreille. J'allais lui parler qu'à elle et en murmurant. PEut-être que Brooke m'entendrais, mais je m'en fichais pas mal.

« Elle n’y est pas pour tant de choses tu sais. Elle m’a seulement intrigué en s’arrêtant, mais quelque chose m’avait dit que je ne serais pas déçu en venant. »

J’avais un sourire moqueur, mais sérieux sur le visage. Brooke n’y était pas pour grand-chose, mais on pouvait au moins lui donner le bénéfice de m’avoir déplacé d’endroit. Je n’aurais sûrement pas bougé si elle ne c’était pas arrêter. Je tournai la tête afin de voir la fille avec qui je parlais avant.

« N’empêche. Merci. »

Je reportai mon attention sur ma jumelle.

« Mais où étais-tu passé ? Ça fait un an que je te cherche et que je tournais en rond ! »

J’avais bien des questions à lui poser, mais je préférais y aller une à la fois plutôt qu’un gros tas où on ne s’y retrouve pas.

Messages : 10 Date d'inscription : 18/05/2010

« Elle n’y est pas pour tant de choses tu sais. Elle m’a seulement intrigué en s’arrêtant, mais quelque chose m’avait dit que je ne serais pas déçu en venant. »

Je ne voulais pas bouger de ses bras. Son étreinte m'avait tellement manqué, même si je m'en souvenais pas avant il y a quelques secondes. Pendant tout ce temps, je cherchais quelqu'un. Je ne savais pas qui c'était par contre. J'aurais tout aussi bien pu tomber sur un amoureux, et cela ne m'aurait pas semblé étrange. Mais... Mais c'était tellement mieux. C'était sans doute plus puissant qu'un amour que je pouvais ressentir envers quiconque... C'était comme si la question que je me posais depuis tant de temps s'était enfin répondue d'elle-même; je savais maintenant qui j'étais. J'étais lui. Il était moi. Nous étions simplement... ensemble.

Je reculai la tête assez pour voir son sourire, qui ne fit qu'en mettre un sur mon visage. Depuis combien de temps est-ce que je n'avais pas été aussi heureuse? Aussi comblée? Certainement plus d'un an, même si je ne le savais pas. Je me reculai de ses bras, lui redonnant un peu d'air mais prenant sa main dans la mienne.

« N’empêche. Merci. »

Mon sourire s'étira un peu plus alors que l'idée de ne plus être seule à partir de maintenant pénétrait lentement dans mon cerveau.

« Mais où étais-tu passé ? Ça fait un an que je te cherche et que je tournais en rond ! »

La question de Alex me surprit plus qu'autre chose. Affectueusement, je lui donnai un petit coup de coude dans les côtes en m'exclamant;

"Et tu crois que je faisais quoi? Que je m'amusais à cueillir des fleurs? Je te cherchais aussi, tête de linotte!"

Les souvenirs de la dernière année me revinrent en tête. Lorsque je découvris ce que j'étais, ma nature. Comment je l'avais accepté. Comment j'avais découvert mon don, comment je l'avais utilisé. Toutes les questions, tous les doutes. Je ne savais plus à quoi cela servait de continuer à avancer avec cet immense vide dans le coeur. Au moins... Au moins, là, je sais.

"J'étais au Montana... Ne me demande pas comment, je suis atterri là-bas... Je me suis réveillée après un... long cauchemars. Et je te cherche depuis."

Mon regard se plongea dans celui de mon jumeau. Il était comme moi, je le voyais dans ses yeux rouges et dans son odeur. Mais, trouverait-il cela bizarre que je sois capable de dire quel était son avenir... Du moins, s'il en avait un. Pour l'instant, je ne le sondai pas. Je ne voulais pas savoir. Pas tout de suite. Avec un sourire que je voulais doux pour détendre l'athmosphère lourde dans mon coeur, je soufflai;

"Peut être si tu avais arrêté de tourner en rond, on aurait été ensemble plus rapidement! Et toi... Où étais-tu?"

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