un petit brin de toilette

J'avais suivi Rosalie à l'étage en silence, ne pouvant m'empêcher d'admirer la demeure de ce clan... enfin de cette famille pour le moins originale. Tout était somptueusement décoré, aucune mauvaise note de goût n'était à dénoter. Rosalie ouvrit la porte de la salle de bain et je ne pus m'empêcher d'être émerveillée par la grandeur et la beauté des lieux. Durant ma vie humaine je n'avais jamais rien pu percevoir de tel, que ce soit chez ma mère ou chez Charlie.
Mon père me manquait et j'hésitais de plus en plus à demander une aide pour me contrôler afin de pouvoir le protéger moi même d'Amalia, et de moi. Je sortis de mes pensées pour m'adresser à la jolie blonde.

Votre maison est magnifique... c'est très gentil de me laisser prendre une douche ici. Je vous promets de ne pas vous importunez longtemps.

* à part Edward je compte bien lui en faire voir jusqu'à ce qu'il explose* pensais-je sournoisement.

ça doit être formidable de vivre ici et d'avoir des gens comme soi sur qui compter. ne pus-je m'empêcher de dire malgré moi. Voilà que je recommençais à devenir sentimentale comme une... vulgaire humaine. Je ne devais pas me laisser porter par mes émotions, je secouai la tête pour me reprendre

bien qu'assez insupportable de toujours devoir rendre des comptes à quelqu'un, sans parler de vivre avec un crétin qui peut entendre la moindre petite chose qu'on pense

J’accompagnais Bella à l’étage l’âme légère. Comme si Alice avait fusionnée avec moi. C’était à ne plus rien comprendre.
Bella observait les lieux avec admiration. Je voyais encore parfaitement l’humaine en elle. Pauvre fille, qui avait été transformée juste par intérêt, sans soutien, sans clémence. Mais elle tuait des gens. Elle avait déjà goûté au sang humain. Et elle aimait le sang humain. Cette idée me semblait atroce.
J’évitais d’y penser.

-C’est vrai que nous avons de la chance d’être réunis, avouai-je. Et puis, je suis mariée, et Alice aussi. C’est merveilleux d’être liés pour l’éternité. Ne crois pas que les sentiments de vampires soient si différents des humains. Au contraire, nous ressentons les choses plus ardemment. Un peu comme les odeurs et les sons. Tout devient plus fort. Ainsi on aime pour la vie, ou la non-vie, ou la mort comme tu veux.

Je riais nerveusement devant l’incohérence de mon discours.

-Et je suis persuadée que tu trouveras toi aussi la paix. Etre un vampire est parfois une malédiction. D’autres fois, c’est un bien. Il suffit de s’y accommoder.

Ma mâchoire se verrouilla à l’idée de tout ce que cette non-vie m’avait prit d’espoir et de normalité. Bella devait en souffrir elle aussi. Elle qui avait un ami Quileute, un père humain…

-Oh tu sais nous ne sommes pas prisonniers de notre famille. Je ne le vois pas dans le sens de rendre des comptes, mais plutôt de se soutenir, de s’entraider, et de se respecter les uns les autres. C’est extrêmement important d’être unis pour résister ensemble au sang humain. C’est un choix de vie qui me satisfait.

Puis je haussais les épaules.

-Quand à Edward, tu as raison, il est insupportable ! Non, franchement, il nous respecte, et je n’ai pas à me plaindre. C’est quelqu’un de très galant.


Je n’en revenais pas de parler de lui en bien.

-Mais il est trop mélancolique. Si seulement il se décidait à se trouver une fille, il serait moins pénible crois moi ! Voilà un siècle qu’il tire cette tronche d’incompris seul au monde.

Je riais à l’idée qu’Edward puisse entendre mes paroles depuis la cuisine. Il n’était pas du genre à m’en tenir rigueur. Il ne me tenait rigueur pour rien. Trop parfait pour en vouloir à qui ce soit. Mais, quand il voulait, il avait de l’humour. Or, Bella avait besoin d’être mise à l’aise, et quoi de mieux qu’Edward comme tête de turc.
J’invitais Bella à rentrer dans ma chambre. Au bout, un immense dressing qu’Alice m’avait aidé à aménagé, et à remplir, pouvait la satisfaire.

-Vas-y, dis-je, choisis toi quelques tenues. Et ne te sens pas redevable. L’argent n’a pas tellement de valeur pour nous. Nous ne sommes pas humains. Nous pouvons gagner facilement ce que nous voulons.

Je me sentais étrangement bien en compagnie de cette jolie blonde et cela commençait à m'affoler quelque peu, je ne souhaitais surtout pas m'attacher à cette famille que j'allais devoir quitter une fois que l'affaire avec les Foudres Noires serait réglée. Cependant Alice, Esmée et Rosalie étaient tellement différentes d'Amalia, Drusila et Emma et j'avais l'impression curieuse que je pouvais avoir confiance en elle, curieusement en Rosalie surtout...
Pourtant le départ n'avait pas été évident, elle s'était méfiée, mais cela m'avait plu... Elle serait préparée d'avantage.
Je souris en l'écoutant m'expliquer que son mode de vie lui plaisait, et je ne pus retenir une légère grimace lorsqu'elle parla de son couple et de celui d'Alice... mariés.

La haine aussi est décuplée, et la souffrance et la trahison aussi... murmurais-je surtout pour moi même.
Ne le prends pas mal mais je ne sais pas comment vous faites, je ne trouve pas ça du tout merveilleux... avoir confiance dans les vampires masculins au point de passer votre vie avec eux... N'as-tu jamais pensé que tu allais en souffrir, qu'ils allaient se servir de vous pour mieux vous repousser par la suite, je ne suis pas certaine qu'un homme vampire puisse vraiment aimer... mis à part le sang et les aventures, ils sont encore pire que les humains ajoutais-je puis je me repris honteuse, je ne devais pas laisser tomber mes barrières.

désolée c'est juste mon avis. Il faut avoir beaucoup de confiance les uns dans les autres pour vivre comme vous le faites, comme si vous étiez une sorte de famille... Je ne sais pas si je pourrai faire comme vous, et je n'arrive toujours pas à comprendre comment vous pouvez vous priver du délicieux arôme du sang humain, de la chasse, de l'adrénaline et de l'excitation qu'elle procure, ce sont des sensations grisantes, les seules de la non vie...

Je fixais le carrelage mal à l'aise, elle m'accueillait ici, se proposait de me prêter des vêtements et je critiquais son mode de vie par peur et par manque de connaissance. Lorsqu'elle partie sur Edward je rebondis donc gentillement, tout du moins autant que je le pouvais lorsqu'on parlait de lui

Edward... galant... je n'ai pas du rencontrer le même, il est vraiment agaçant... Ne le prends pas mal c'est ton frère mais on dirait qu'il porte le poids du monde sur ses épaules, il devrait apprendre un peu à s'amuser... Je suis certaine qu'il ne connait même pas la signification de ce mot. Vous devriez lui trouver une... camarade de chambrée pour le décoincer un peu ajoutais-je moqueuse il parait que l'air mélancolique disparait beaucoup plus vite

Je ne l'aurai jamais avoué à Rosalie, ni à quelqu'un d'autre mais une part de moi comprenait ce vampire insupportable, sa famille était trop dans le vif du sujet mais de l'extérieur cela était saisissant, il vivait mal d'être la cinquième roue du carosse, qui plus est une cinquième roue qui entend tout ce que les gens pensent... Cela ne devait pas être facile tous les jours d'entendre les pensées de vampires heureux et amoureux quand on ne l'est pas. Je devais m'avouer que je préférai largement mon don au sien, beaucoup moins pénible à gérer. Je m'arrêtais dans mes réflexions lorsque la belle blonde me désigna le dressing, je restai sans voix quelques secondes

nom de... mais c'est immense ! m'exclamais-je ahurie
elles avaient passé leur éternité à faire les boutiques ou quoi. Il y avait des centaines de vêtements, de sacs et de paires de chaussures, je ne savais même plus où regarder

je ne suis pas vraiment douée... Je n'aimais pas vraiment faire les boutiques en étant humaine, on faisait surtout ça pour ma mère... tu pourrais choisir pour moi ?

J’eus de la peine en entendant Bella parler avec sincérité de son opinion. Evidemment, elle avait été transformée dans un but guerrier, un soldat de ce clan de fou… L’humanité en elle avait alors était reléguée à trop faible importance. L’habilitant dans une forme de vie dépourvue de sentiment, seulement motivée par la haine, la vengeance peut-être un peu d’espoir.

Non, Bella avait même l’air résignée. Voilà pourquoi elle ne culpabilisait pas de boire du sang humain. On lui avait prit la douceur et la sollicitude de l’humanité en se servant d’elle comme d’un esclave.
Contrairement à elle, c’était ma vie d’humaine qui m’avait écœurée.

Je soupirais.

-Pendant mon humanité, j’ai eus des raisons de haïr les hommes… Ils m’ont trahie, salie…

Je fermais vaguement les yeux. Même si le temps avait passé sur ces événements, j’en gardais la marque effroyable et claire dans mon esprit. Chaque instant douloureux était là. Et, c’est cette haine qui m’avait motivée à ne montrer de moi que cette partie superficielle, à me retrancher perpétuellement derrière un mur d’artifice.
Je me forçais à reprendre contenance.

-Je me suis vengée du mal qu’on m’a fait Bella, murmurai-je avec sérieux, vengée…Je me forçais à lutter dans cette non-vie qui ne me plaisait pas juste par vengeance… Mais une fois chose faite, je ne me suis pas sentie mieux. Il y avait un vide immense en moi. Ne crois pas que les sentiments qui ont survécut en toi sont uniquement la violence, la haine. Ce n’est qu’une façade. Un recours qu’à trouvé ton esprit pour affronter ce que l’existence t’as fait endurer. Mais si tu parviens à te venger, ou à ce que tu souhaite, ou crois souhaiter, tu n’auras pas trouvée la paix. Quand j’ai compris ça, j’ai beaucoup souffert. Et le temps a passé…J’ai été transformée il ya longtemps en 1933…Et oui je ne suis pas toute jeune… Malgré les apparences… Il m’a fallut du temps pour changer. Et j’ai trouvé Emmett. Il est simple, doux, compréhensif. Je les sauvé en quelque sorte, et sa protection a été mon but. L’aider. C’est ainsi que je me suis reconstruite. Ensuite, c’est lui qui m’a aidé, mieux que quiconque. Il m’a aimé avec sincérité. Il n’est pas menteur, pas faux. Il dit ce qu’il pense. Quand il pense bien entendu…

Je riais un peu.

-Il est positif. Il vit au jour le jour. Il est heureux et son bonheur me rend paisible.

Je me sentais mal à l’aise d’avoir tant parlé de moi mais je sentais que cette fille, si jeune, avait besoin de cela. Besoin de comprendre que sa situation n’était pas scellée.

-Et c’est lui qui m’a apprit à relâcher la pression. A cesser de douter des autres. Je ne vais pas te dire pendant des heures que les hommes sont dignes de confiance… Déjà, c’est faux, ils ne le sont pas tous… Mais alors pas du tout… Mais, je sais qu’un homme, un vampire du moins je l’espère, te le prouvera lui-même un jour. La seule chose que tu as à faire, c’est cesser de te cloisonner. Cesser de penser que ta vie c’est achevée sous la morsure du vampire qui t’as transformée. Tout le monde n’est pas mauvais. Pas forcément. Et toi non plus. Nous sommes ce que nous choisissons d’être. Et à la réflexion, certaines personnes sont faites pour être vampire. J’étais hautaine avant ma transformation… Aujourd’hui, et bien, je le suis toujours mais mon cœur, aussi froid soit-il, est vrai et réaliste. Je ne méprise plus les autres. Je suis juste méfiante. Ma nouvelle condition m’a apprit, paradoxalement, ce qu’est l’humanité. Ainsi, voilà pourquoi je ne pourrais boire de sang humain. Même si l’humain en question semble le mériter. Je ne peux me permettre de juger les gens. Et j’aime ma famille bien plus que ma vie d’humaine m’aurait permit d’aimer. La vie, que je n’ai plus vraiment, à un prix immense à mes yeux.

Je ne m’étais pas rendue compte à quel point j’avais parlé. Je m’étais vidée comme une outre de tout ce qui faisait mon quotidien. Ces simples mots avaient résumée ma vie. J’avais trouvée une sorte de paix.

J’avais peur de mettre Bella mal à l’aise en lui parlant avec une telle sincérité alliée à un discours moraliste. Elle était une nouvelle née. Déjà si jeune en tant qu’humaine. Elle avait encore beaucoup à apprendre. Je décidais de détendre l’atmosphère un peu.

-Et en ce qui concerne toutes les joies du vampirisme dont tu me parle, nous ne nous en privons pas. La chasse ? L’adrénaline ? Ce sont les animaux, bien plus à notre hauteur que les humains, que nous les procures. Et puis, en tant qu’immortelle tu te rendras vite compte que ta force et ta vivacité peuvent te permettre de gagner des fortunes dans le monde des humains… Et alors, on ne se prive pas sur les petits plaisirs de la vie…

Je désignais d’une main l’énorme dressing qui l’avait stupéfiée.

-Et aussi, les voitures, on a en des tas… Plus puissantes les unes que les autres, je bidouille même régulièrement les moteurs…

J’ouvrais grand la porte du dressing. Plusieurs néons s’enclenchèrent plongeant les étagères et les cintres dans une lumière crue. Pas tellement nécessaire pour nous vampire dont la vision dépasse l’obscurité, mais utile pour pouvoir distinguer la nuance des tissus.

-Edward est spécial,avouai-je. Et, il ne pouvait pas se détendre après tout ce que tu es venu nous annoncer. Tu sais nous avons une vie paisible depuis pas mal d’années. Et comme tu le dis Edward à le poids du monde sur les épaules. Il se sent responsable de nous tous. Il veut nous protéger. Mais, il est capable de rire. A vrai dire, c’est un vrai gamin quand il s’y met. Seulement, il est un peu brisé en quelque sorte. Ce n’est pas quelqu’un d’ordinaire. Son intellect est plus compliqué que celui d’Emmett par exemple…

Je souriais. Pour ma plaisanterie Emmett m’aurait surement défiée au combat. J’aurais eut plaisir à l’aguicher pour lui faire oublier la raison de son courroux. J’avais hâte de le présenter à Bella. Sa simplicité lui aurait surement plu immédiatement.


-Choisir pour toi ?

Je passais une langue gourmande sur mes lèvres en la détaillant encore. Elle n’avait pas peur de ce qu’elle me proposait. Je risquais de lui faire essayer toutes les tenues imaginables…

-Il ne faut pas tenter le diable miss Bella, et encore tu as de la chance, Alice n’est pas encore là.

Je tâtais mon portable dans ma poche et vérifiais subrepticement que ma sœur ne m’avait pas laissé de message. Non. Toujours pas. Son silence commençait à m’inquiéter.
Je me dirigeais dans les rangées de vêtements essayant de joindre l’utile à l’agréable pour Bella. Elle avait besoin de quelque chose de simple. C’était évident. Pourtant, plutôt difficile à trouver dans ce torrent de vêtements de marques…

J'étais encore ébahie devant la taille du dressing et la quantité de vêtements qu'il contenait lorsque Rosalie prit la parole, elle m'avoua alors que les hommes humains l'avaient fait souffrir et salie... Je n'osai pas croire qu'un homme puisse s'en prendre à elle, je m'interrogeais quelques secondes sur ce qu'elle entendait pas salie et je finis par comprendre... tout du moins je le pensais. Je me sentis tout de suite mal pour elle, pour ce qu'on lui avait fait et pourtant son attitude méfiante expliquait ses blessures.

Je l'écoutais avec beaucoup de respect et d'attention me raconter sa vengeance, mais surtout ce qui en avait suivi et je compris que ce que je souhaitais plus que tout, me venger de Peter et des Foudres Noires ne m'apporterait pas la paix, je ne me sentirai même pas mieux, ou bien si mais le temps de quelques secondes. Rosalie semblait parfaitement lire en moi et dans mes intentions et tentait visiblement de me faire comprendre que celles-ci ne m'apporteraient rien de bon.

Je ne pus empêcher un léger sourire d'apparaitre sur mes lèvres lorsqu'elle parla de son mari, elle l'évoquait avec tant de dévotion, d'amour et de respect que ça en était perturbant, cela lui avait pris du temps mais elle avait finalement fait confiance à un vampire... Je ne savais pas si je serai aussi courageuse qu'elle pour cela.

je trouve ça vraiment bien que tu ais pu te reconstruire auprès de ta famille et de ton mari. Vous avez l'air de tenir beaucoup les uns aux autres.

Je l'écoutais ensuite parler de la chasse animale et eus quelques doutes, je savais exactement pourquoi je chassais, et surtout pourquoi je ne chassais que les hommes, je me vengeais ainsi de Peter et du charme qu'il possédait... à défaut de ne pouvoir l'atteindre lui... n'étais pas injuste dans ma démarche, qu'est ce que ces humains m'avaient fait, mis à part le fait de vouloir charmer les femmes pour obtenir des plaisirs de la chair et de les jetter ensuite comme de simples marionettes... mais ils n'étaient pas tous comme cela, tout du moins Rosalie le laissait entendre.
Rosalie commençait sérieusement à me faire douter du bienfondé de mes actions et cela m'effraya, je n'avais jamais connu rien d'autre que le sang humain, je ne pensais pas être capable de m'en priver.

Je suivis Rosalie et souris légèrement en l'entendant parler de son frère, la solidarité de leur famille était vraiment touchante. Elle m'entraina ensuite dans les allées de son dressing et je regardai discrètement les vêtements, avant de sourire devant une jolie robe bleue, nostalgique. Le dernier jour de ma vie humaine ma mère et moi avions fait les boutiques et elle m'avait acheté une robe similaire, se doutant que je ne la mettrai jamais, trop complexée par mon physique. Je touchai le tissu de la robe et une phrase s'échappa de mes lèvres sans que je ne le veuille vraiment

c'est à cause de Peter...

je m'arrêtais étonnée moi même de ce que je venais de dire, je soupirai et me surpris à continuer

Je... C'est ma faute si je suis devenue comme ça... Si je ne m'étais pas laissé séduire par sa beauté vampirique, je ne l'aurai pas suivi et je ne serai pas comme ça aujourd'hui. Je ne ferai pas de mal aux humains et je ne serai pas un monstre. lachai-je en reportant mon attention sur la robe pour ne pas croiser celui de Rosalie

je sais que je suis particulièrement méchante avec ton frère mais... c'est plus fort que moi.

elle est vraiment très jolie, j'en ai eu une comme ça un jour enchainais-je mal à l'aise de m'être livrée comme ça

Bella pénétra avec moi dans le dressing. La lumière tomba sur elle comme une sentence. Et je pu distinguer son visage se tordre étrangement à mesure que je lui parlais. Je ne pensais pas la toucher. J’avais l’habitude que les gens soient peu réceptifs. N’aient aucune écoute. Ne se rendent pas compte des choses qui en valent la peine. Ne mesure pas la portée de mes paroles.

Elle était différente. Elle m’écoutait. Elle prenait les choses au sérieux. C’était une fille responsable. Comment aurais-je réagit moi, si jeune, transformée par un clan vorace et violent, utilisée comme arme de guerre ? N’aurais-je pas était sauvage ? Aurais-je eus la détermination d’aller aider un autre clan ? Aurais-je eus la force de me rapprocher de ma famille humaine ?

Bella ne ressemblait pas à une fille de 17 ans, même vampire, elle faisait preuve d’une étonnante maturité. Même plus que mature, mes mots l’avait atteinte, elle se remettait en question, c’était quelqu’un de bien. De mieux que moi. Je n’aurais pas eut sa gentillesse, son humilité et sa force.

Je la scrutais un peu déroutée. Sous la lumière vive elle était encore plus sublime. L’immortalité lui allait comme un gant. Elle était meilleure que moi.

Meilleure.

Meilleure….

Cette réalité qui retentissait dans ma tête, à peine l’avais-je connue, sonnait étrangement. Pendant un instant, une vague de jalousie me parcouru. Voilà pourquoi Edward était ce qu’il était à son sujet. Voilà pourquoi, elle ne le supportait pas. Tout deux se ressemblaient. Tout comme lui, elle portait le poids du monde sur les épaules. Sans s’en rendre compte. Elle était de la même race que lui. De ceux que la bonté emporte avant tout. Sauf qu’elle l’ignorait encore.

Elle ne devait pas s’aimer.

-Tu n’es pas un monstre, m’écriais-je. Tu es jeune. Tu as était manipulée.

Je ne savais pas comment dire les choses.

Je saisissais la robe dont elle parlait sans m’en rendre compte, la tirant de son cintre et la lissant du bout des doigts.

-A ton âge j’étais plus stupide. Je n’aurais pas eus ton courage. Si on m’avait transformée et apprit le goût du sang humain, si je n’avais pas eut la solution d’être végétarienne, je n’aurais surement jamais su me nourrir autrement. Tu as été introduite dans notre monde avec violence, il est logique que tu te nourrisses ainsi. Mais je veux que tu sache que tu n’es pas condamnée à être ce qu’on a fait de toi.

Je lui souriais doucement et posais une main sur son épaule.

-Tu n’es pas seule.

Réalisant que je devenais sentimentale, j’ôtais mes doigts de son bras et reportais mon attention sur la robe.

-Pourquoi ne la mettrait tu pas ? Je suis certaine qu’elle t’irait à merveille. A vrai dire, la transformation te réussi, tu devrais pouvoir tout porter…

Je la lui glissais dans les mains.

Je restais un peu muette et mal à l’aise en l’observant. Elle avait besoin d’aide de protection. Et moi, depuis toujours j’avais besoin de materner.

-Heu…on va en chercher d’autres avant que tu n’aille te laver.

Je me tournais vers les étagères. Fouillant sans vraiment les voir les centaines de tenues qui s’y entassaient. N’importe laquelle prise au hasard aurait pu faire l’effet escompté. Mais j’avais l’esprit un peu ailleurs.

Je n'aimais pas du tout la tournure que prenait cette conversation, j'avais l'impression de ne rien contrôler, que quoique je fasse, j'allai inexpliquablement me lier avec cette famille et plus particulièrement avec la jolie blonde et cela me destabilisa au plus haut point.
Mis à part David je ne m'étais jamais lié avec personne durant ma courte vie vampirique. Je me demandai comment celui-ci allait, je devais à tout prix le sortir de ce clan de malade, il était devenu comme un frère pour moi, nous avions été kidnappés et transformés le même jour et nous nous étions beaucoup reposés l'un sur l'autre. Et malgré moi je sentais que c'est ce qui pouvait arriver avec Rosalie et sa famille. Ils étaient tellement différents et aimants que ça en était totalement déroutant.

Je ne crois pas être courageuse, au lieu de rester et de confronter les Foudres Noires j'ai fuis... et j'ai laissé un ami là bas... Je crois que question courage on peut faire mieux dis-je gênée. Toi tu l'as été par contre, tu as laissé Emmett entré dans ton... âme malgré ce qui t'es arrivée, tu as choisi d'être végétarienne malgré ce que ces hommes t'ont fait subir, beaucoup à ta place auraient choisi le chemin de la destruction des humains et pourtant tu ne l'as pas fait. Les gens comme ta famille et toi sont tellement rares, vous êtes totalement différent de mon ancien clan.

Un silence gênant plana durant quelques secondes, nous étions visiblement mal à l'aise l'une et l'autre vis à vis de cette situation inédite. Après quelques secondes je me décidai à le briser

je n'arrive pas à croire que vous ayez acheté tout ça... Je dois avouer que je trouve votre mode de vie étrange, vous allez au lycée et faites tous comme les humains, vous vous mêlez à eux malgré l'odeur délicieuse de leur sang... Votre chef de clan est même médecin, c'est déroutant.

-Tu n’aurais pas pu te battre contre les foudres noires, ils t’auraient détruite. Et ainsi, tu n’aurais pas pu nous prévenir.

J’avais remarqué les blessures sur sa peau marmoréenne, j’avais compris la violence dont faisait preuve ce clan. Bien au contraire, elle avait eut du courage. Se sauver alors qu’elle savait leur vengeance terrible. C’était immensément courageux.
Mais bien entendu, elle se rabaissait. Persuadée d’être une erreur.

-Je n’ai pas été très courageuse Bella. Juste désireuse que ma vie change ou dans le cas contraire, je ne sais pas si j’aurais su supporter de jouer les humaines, de ne pas boire de sang humain, sans avoir la compensions d’une personne à aimer. Et puis, si le temps ne te guérit pas de tout, il peut te permettre de changer. Tu ne devrais pas te poser trop de questions. Nous ne sommes pas des gens si rares. D’autres clans ont la même vie que la notre. Ce n’est pas si difficile.

Je dénichais un magnifique jeans de marque avec une chemise en coton bleu nuit. Je me disais que le tout lui irait à merveille et qu’elle s’y sentirait très à l’aise. Je jetais tout sur mon épaule et fouillais à la recherche de quelque chose de plus confortable encore pour la chasse. J’avais dans l’idée de lui montrer comment nous chassions, et surtout, ce que nous chassions.

-Carlisle est quelqu’un de déroutant, avouai-je. C’est lui qui m’a transformée. Quand il est devenu vampire, un peu au hasard si je puis dire, personne ne l’a aidé. Il était seul. Et pourtant, si fort. Il a voulu se tuer. Bien entendu il ne savait pas comment s’y prendre. Et il apprit seul à se nourrir comme nous. Voilà des siècles qu’il se retient du sang humain. Si bien que même si l’odeur lui est et lui sera toujours attrayante, il peut résister sans aucun problème. C’est le meilleur médecin qui soit. Il est le pilier de notre famille. Je suis tout aussi admirative que toi le concernant.

Puis je me tournais vers elle en sortant une nuisette, en soie rouge, garnie de voiles, pour lui dire en riant :

-Je suis sûre qu’elle t’irait à merveille, tu pourras jouer la « camarade de chambrée » d’Edward avec ça !

Je jetai la nuisette sur mon épaule avec les autres affaires, décidée à lui donner aussi. A vrai dire, il m’aurait fallut une valise.

-En ce qui concerne le lycée, une fois qu’on a prit l’habitude de se retenir face au sang humain, c’est un vrai plaisir de jouer les déesses surdouées parmi les élèves et devant les profs. Même si personnellement, je n’en peux plus d’être une lycéenne éternelle. Je connais les cours sur le bout des doigts. Je connais même mieux le programme que les professeurs… Mais, c’est une vie que je ne regrette pas.

Je trouvais un jogging noir en coton fin mais suffisamment résistant qui tombait élégamment. Il ne manquait plus qu’un t-shirt et elle aurait une tenue décontracté. Je chassais personnellement mieux habillée mais mes premières parties chasses avaient été ensanglantées et mouvementées, j’avais fait de mes vêtements de la charpie, je ne voulais pas qu’elle en fasse autant.

-Dis moi tu as trouvé un endroit où vivre ? Une sorte de maison ? Quelque part ? Parce que ce n’est pas tellement prudent de rester ainsi. Et puis, il faut que tu aie plus de considération pour toi. Après ma transformation, je flânais sans arrêt dans les rues. J’étais comme un animal. Or nous ne sommes pas des animaux. Je me voyais comme un monstre moi aussi. Se traiter avec plus de délicatesse nous permet de changer. Il y a une maison dans la forêt pas loin d’ici, très à l’écart des humains, qu’on pourrait retaper rapidement. Tu y serais sûrement très bien. Et assez proche de chez nous pour qu’on puisse s’entrainer ensemble.


J’étais à deux doigts de lui proposer une chambre chez nous. Mais je savais qu’elle risquait fort bien de refuser. Et d’ailleurs, je n’étais pas certaine que ce soit une bonne idée. D’autant que je n’étais pas sûre de l’avis de la famille. Esmée sauterait de joie bien entendu, Carlisle serait très heureux de l’aider, Alice danserait sur place, mais Edward, Emmett et Jasper… Je n’en avais aucune idée.
Et le petit cottage abandonné dont je parlais ne manquait pas de charme. Esmée serait enchantée de le rénover de ses doigts de fée.

Je fus vraiment étonnée lorsque j'appris que les Cullen n'étaient pas le seul clan de végétariens... J'étais pourtant persuadée qu'ils étaient uniques, il n'en restaient tout de même pas moins intéressants aux yeux d'Amalia, les dons d'Alice et Edward pouvaient être de sérieux atouts. J'avais désormais compris pourquoi mon ancienne reine les voulait tant, surtout Edward qui avait à peu près le même don qu'Aro même s'il était moins puissant et plus focalisé sur l'instant... Quant à Alice, son pouvoir était grand et important, Amalia aurait une grande avance si elle réussissait à l'avoir mais il n'en était pas question.
Je m'interrompis dans mes pensées lorsque Rosalie parla de Carlisle, je fus encore plus admirative en sachant qu'il s'était maitrisé seul, il devait vraiment avoir une volonté hors du commun.

Rosalie sortie ensuite une nuisette magnifique quoique relativement osée avant de me dire en riant que je pourrai jouer la camarade de chambrée d'Edward avec ça. J'ouvris les yeux de stupéfaction et allais pour dire quelque chose mais je me retins
c'est vraiment... osé... comment vous faites pour mettre ça dis-je incrédule avant d'ajouter, me doutant que le frère de Rosalie finirait par le lire dans ses pensées et que ça l'énerverait au plus haut point, mon nouveau passe temps préféré
Je suis même pas certaine qu'il sache comment ça s'enlève... Ton frère vit encore à l'époque préhistorique. Je suis sûre qu'une jolie blonde pourra arranger ce problème, quoiqu'il vaudrait mieux choisir plusieurs camarades de chambrée ce ne sera pas de trop pour le décoincer enchainais-je moqueuse.

Je me perdis quelques instants dans mes pensées, me rappelant de la tête d'Edward lorsque j'avais parlé de vampires en laisse... J'adorai vraiment le pousser à bout et je réfléchis quelques instants à ce que je pourrai faire pour le mettre hors de lui avant de reporter mon attention sur Rosalie et ses paroles judicieuses

je n'avais pas pensé à me loger avouais-je je suis partie tellement rapidement.
Mais cette histoire de maison dans la forêt me plait beaucoup, je n'embêterai personne comme ça tout en pouvant garder un oeil non loin de vous, dans le cas où Amalia déciderait de venir avec ses troupes terminais-je dans une grimace. Mon bouclier pourrait-il s'étendre à 7 vampires, je commençai à franchement en douter, l'entrainement allait être colossal.

et puis on pourra toujours mettre un piquet dehors pour que tu puisses m'emmener ton frère en laisse terminais-je avec un petit sourire (ne faites pas attention, petit délire msnien avec Rose )

-Osé ? Bien sûr, c’est une nuisette affriolante c’est le but ! Mais on ne se balade pas avec, c’est pour l’intimité du couple… Enfin, même les humaines portent ça… Je me demande si tu as déjà était humaine toi…

Je souriais. Bella semblait s’être détendue et c’était pour mon plus grand bonheur.

-Quoiqu’il en soit, je ne sais pas si ça fera beaucoup d’effet à Edward tu as raison…En laisse tu dis ? C’est une bonne idée…

Je faisais semblant de prendre un air très sérieux rien que pour foutre les jetons à Bella. Je me lançais dans un coin du dressing rarement utilisé (je vous rassure) où j’avais enterrées les plus drôles tenues et objets possibles correspondant à ma période de grande folie, Alice m’avait même un peu aidée à amasser ces trésors…

Là, je tirais un porte jarretelle rouge, un string couleur caramel, ah et ma tenue d’infirmière je l’avais oubliée…un flot de souvenir me gagna… j’évitais de me laisser emporter, si jamais Edward se concentrait sur mes pensées pour voir notre conversation, hautement intéressante, il risquait de voir des choses que je ne voulais pas qu’il voit…Et serait choqué le pauvre….

Je tendais le tout à Bella.

-Oh et attend ! J’allais oublier !

Je me jetais littéralement dans la profondeur d’un placard et en tirais des menottes que j’ajoutais à ma panoplie.

-La crème chantilly étant périssable je n’en ai pas ici mais ça peut s’arranger. Tu n’auras qu’à demander à Esmée
.
Devant l’air désemparé de Bella, je finis par éclater de rire.

-Allons Bella, je te l’ai dit, nous ne nous privons de rien ! Et surtout pas de nous amuser.

L’idée que Bella nous voit comme un club d’échangiste me traversa l’esprit. J’imaginais déjà Edward secouer la tête d’un air agacé. Je riais encore.

-Mais sainement…Je suis enchantée que tu veuille bien de la maison, on s’amusera beaucoup à la restaurer, et tu auras toute l’intimité nécessaire pour divertir Edward…

Je ne pus m'empêcher de sourire à la réflexion de Rosalie

c'est ce que ma mère me disait fis-je en faisant mine d'être vexée avant de sourire amusée.
Je pensais que toutes les filles dormaient en t shirt et short dis-je sincère, pourquoi s'acheter ce genre de trucs alors que je n'avais pas de copain, c'est un peu bête. Et puis je détestais faire les boutiques.

Une strip teaseuse de Las Vegas ne lui ferait pas d'effets si j'ai bien compris ce que tu m'en as dit enchainais-je en retenant un petit rire. C'était assez méchant de se moquer de lui de la sorte mais son attitude trop parfaite était tellement agaçante, et je n'étais visiblement pas la seule à le penser. Je regardais Rosalie sortir tout un tas d'objets de son placcard et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire

mon dieu t'as eu ta période maison close avec Emmett ou quoi

Humaine j'aurai probablement rougis pendant 10 minutes avant d'être gênée et choquée, mais aujourd'hui tout avait changé et je trouvais cela plutôt amusant. En définitive Rosalie avait elle aussi l'instinct du chasseur et de la séduction mais elle exerçait ses talents sur une toute autre sorte de gibier. Cela ne devait pas être désagréable, si je n'avais pas été aussi méfiante vis à vis des vampires j'aurai sans doute voulu tester.

J'attrapais les menottes et ne pus m'empêcher de jouer avec pendant quelques minutes alors qu'un petit air coquin s'affichait sur mon visage, cet accessoire allait m'aidait à pousser Cullen dans ces derniers retranchements, il allait être fou de rage avec ce que je comptais faire.

Tu me les prêtes ? dis-je en faisant tourner les menottes autour de mon doigt j'ai des projets pour ton frère dis-je avec un petit sourire machiavélique

je suis également ravie pour la maison... et pour avoir un endroit où me divertir avec ton cher frère terminais-je dans un murmure alors que mon sourire s'élargit, certes je ne comptais pas du tout me divertir avec lui de la manière dont sa soeur l'entendait mais j'allais pouvoir l'énerver et ça c'était mon nouveau hobbie. Après tout une paire de menottes pourrait bien remplacer une laisse... Et il n'apprécierait certainement pas de se faire attacher juste pour avoir la certitude que je défendrai bien la famille à laquelle il tenait tant.

Je te rendrai les vêtements quand j'en aurai trouvé des nouveaux... En attendant c'est très gentil de me prêtez votre douche et des vêtements. Si je peux faire quelque chose pour toi en échange, n'hésites pas à me le dire

Bella participa joyeusement à mon hilarité. Quand il s’agissait de se moquer d’Edward notre humour n’avait plus aucune limite. J’avais déjà l’impression de connaitre cette fille depuis longtemps.
Lorsqu’elle parla d’une période maison close j’explosais de rire.

-Je dirais plutôt période « maison qui explose » !

Bella riait et s’empara des menottes avec lesquels elle joua un instant. J’étais ravie qu’elle ne joue pas les sainte ni touche, ce qui m’aurait franchement agacé, mais suis-je bête ce n’était pas Edward.

*Pardon frangin, je ne me suis pas autant amusée depuis longtemps*

Le visage de Bella changea en une moue mutine. J’ignorais ce qui se tramait dans son esprit mais j’étais enchantée qu’elle se détende enfin.

Peut-être un peu trop. Des choses graves se préparaient et nous jouions comme des enfants. Et puis, je la connaissais depuis si peu de temps. Pourtant, elle apportait un vent de nouveauté sous notre toit qui n’était pas pour me déplaire.

-Te les prêter ? Bien sûr…Elles ne te décevront pas, elles sont très solides, testées par moi-même… Un acier résistant, même les vampires ne peuvent les briser…Un très bon outil je peux te l’assurer…

Je riais à nouveau.

-Pour les vêtements, enfin je te les donne, tu as vu tout ce que j’ai ? Je n’ai même pas encore porté le quart de ce dressing, et Alice en un aussi, plus grand encore, ainsi qu’Esmée…Nous avons amplement de quoi offrir à toute la ville…D’ailleurs, tu peux te servir. Et après que tu seras préparée, nous parlerons de notre idée au sujet la maison aux autres. Mais il y a des chances qu’Edward soit déjà au courant…et déjà en colère…

Je lui fis un clin d’œil. Il y avait de quoi être courroucé par notre conversation… Ce qui rajoutait du piquant à notre échange.

* une maison qui explose, qu'est ce qu'elle veut dire par là* pensais-je curieuse, mais j'avais déjà posé beaucoup de questions, il n'était donc pas temps de satisfaire ma curiosité immédiatement.

Je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'elle parla de la solidité des menottes
tant mieux parce que j'ai bien l'intention de garder ton frère attaché, on a des choses à régler lui et moi dis-je avec un petit sourire sadique, il paierait les méchancetés qu'il avait osé me dire, je n'étais peut être qu'une nouvelle née mais j'étais atrocement rancunière.

je ne peux pas accepter les vêtements Rosalie, c'est très gentil à toi mais je me sens déjà assez redevable comme ça dis-je mal à l'aise. Je serai par contre ravie d'avoir fichu ton frère en rogne dis-je en souriant légèrement.

Rosalie me fit ensuite pénétrer dans la salle de bain et eut la gentillesse de me prêter des sous vêtements, elles en avaient de toute taille c'était impressionant. Je me déshabillais à vitesse vampirique, ne souhaitant pas abuser de l'hospitalité et de la gentillesse de mes hôtes, et pris une douche très rapide avec les produits que la jolie blonde m'avait montré. Je me séchais ensuite rapidement et pris quelques secondes pour observer mes morsures dans le miroir de la salle de bain. Amalia ne m'avait pas raté, j'étais encore plus horrible qu'avant... Je secouais la tête sentant la rage monter en moi à une vitesse virtigineuse, je voulai ma vengeance et je ne savais pas si j'aurai la force d'attendre. Je pris la robe bleue que Rosalie m'avait prêté et l'enfilais à la hâte avant d'ouvrir la porte, les cheveux encore mouillés.

J'espère ne pas avoir été trop longue... votre salle de bain est tout simplement splendide... Je suis certaine que beaucoup tueraient pour avoir une merveille pareille

Je restais silencieuse un moment et ma curiosité de quelques instants plus tôt reprit le dessus
dis... tu entendais quoi tout à l'heure par maison qui explose, Emmett et toi vous disputiez souvent ? demandais-je totalement à côté de la plaque.

Lorsque Bella me parla d’attacher Edward et en remarquant son regard emprunt de sadisme j’eus légèrement peur. Avais-je eus raison de lui prêter des menottes si puissantes ? Je ne savais pas de quoi elle était capable après tout… Et les terribles morsures sur son corps prouvaient qu’elle n’avait pas vécut dans un nid de coton depuis sa transformation. Pauvre Edward… Je me surprenais à rire mentalement. Bah, il était assez grand pour se défendre. Et cela le divertirait assurément. Il en avait bien besoin.
J’invitais Bella à pénétrer dans la salle de bain et lui montrait tout ce dont elle aurait besoin et plus encore avant de la quitter.
J’eus à peine le temps de remettre, à vitesse humaine, un peu d’ordre dans le dressing et de refermer les portes qu’elle se trouvait déjà derrière moi.

Je l’observais avec surprise. Bien que ses cheveux sombres fussent encore dégoulinants, son visage ayant retrouvé une propreté exemplaire elle ressemblait à une de ces fées dans les films fantastiques, peau si claire que lumineuse et lèvres désirables tandis que son corps long et élancé embelli de cette robe si sobre et pourtant si élégante aurait pu faire tomber des troupes entières.
Sa pâleur se découpait sur le tissu bleu avec tant de prestance que la regardait ébahie. Il en avait fallut si peu pour que la souillonne disparaisse, remplacée pour une vraie déesse. L’effet de ses longs cheveux bruns y était sans doute également pour quelque chose. Je riais sans vergogne quand elle s’excusa et demanda timidement ce qu’il en était d’Emmett et moi.

-Tu as été très rapide…Oui notre salle de bain ferait des envieux…mais tu n’as pas encore vu les autres pièces. Tu es sublime soit-dit en passant. Emmett et moi ne nous disputons pas très souvent, c’est plutôt l’inverse, si tu vois ce que je veux dire… Tu veux visiter la maison ? Viens.

Je prenais son bras d’office pour lui montrer les autres pièces. Puis, je m’arrêtais sur le pallier. Les sens aux aguets. Une odeur étrangère me fit oublier Bella un vague instant. Puis je reconnus celle que portais les Denali.

-Nous avons de la visite on dirait Bella, une amie à nous apparemment seule, une végétarienne. Je pense que ça t’intéresserait de la voir.

Je vis que Rosalie me détaillait et cela me gêna légèrement, je n'avais pas l'habitude qu'on prenne le temps de me regarder de la sorte. Je ne pus m'empêcher de sourire légèrement lorsqu'elle me dit que j'étais sublime, pensant que j'aurai probablement rougi de toutes mes forces si j'avais eu ce genre de compliments en étant encore humaine. Pourtant je ne me trouvais pas spécialement jolie, pour une vampire, Rosalie elle était superbe

merci, mais pas autant que toi, j'ai rarement vu une vampire aussi magnifique. dis-je honnêtement. Elle était superbe, bien plus que les femmes vampires de mon ancien clan.

J'acquiessais avec intérêt lorsqu'elle proposa de me faire visiter la maison, si je n'avais rien vu avec la salle de bain j'avais vraiment hâte de voir le reste. Malheureusement elle s'interrompit dans la visite car une amie de leur famille était arrivée. Je me sentis tout de suite mal à l'aise... J'étais une sanguinaire au milieu de personnes qui savaient se contrôler, cela faisait ressortir le côté monstre en moi, pourtant je devais faire avec.

Oh d'accord. J'ai hâte de la rencontrer dis-je par politesse

( HJ : Rose je te laisse poster dans la cuisine pour aller voir Tanya )


TOPIC TERMINE