Chambre de David.

Une fois rentré du Bronx, Peter se sentait agacé au possible. Cette folle d’angélique l’avait sérieusement irrité. Si bien qu’il s’était nourri de trois humaines avant de revenir. Après avoir soigneusement déguisé leurs morts en meurtres crapuleux, ce qui n’était pas rare dans ce quartier, il avait décidé de rentrer à la base. Il n’avait plus la tête à trouver des nouveaux serviteurs pour le moment.

Il en avait assez de se battre contre des moulins à vent… Et Amalia qui ne revenait pas. Cela commençait d’autant plus à le mettre sur les nerfs. Et s’il trouvait un humain digne d’être des leurs ? Qui se chargerait de sa transformation ? Peter ne s’en sentait pas capable. Il avait toujours trop d’appétit.

Et pour parfaire son agacement. Il repensa à Bella. Cette idiote qui avait cru intelligent de s’enfuir. Amalia ne la laisserait pas s’en tirer si facilement. Il avait hâte qu’elle la lui ramène ici. Elle se chargerait sûrement de la torturer, il espérait qu’elle la laisse entière pour pouvoir s’y mettre aussi. Il ne supportait pas qu’une des ces recrues lui fausse compagnie.

Et en y pensant, il songea au jeune David, dont le regard toujours morose lui déplaisait. D’autant plus que ce dernier avait été proche de la fugueuse. Décidé, Peter se dirigea d’un pas glacial vers la chambre du nouveau né.
Il ouvrit la porte en grand dans un geste rageur. Son occupant ne fit pas le moindre mouvement. Il s’attendait sûrement à de la visite.

-David j’aimerais savoir pourquoi tu te comporte toujours comme un humain ! cracha Peter. Et d’ailleurs, pourquoi n’est tu pas en entrainement ?

Ce n’était pas le moment d’énerver Peter. Mais alors vraiment pas.

-Ne marmonne pas dans tes moustaches ! s’énerva-t-il en se postant devant lui. Si tu me reproche de ne pas te dire bonjour, dit le à voix haute et ferme. Tu es un vampire ! Ok ? T’as imprimé ? Tu ne dois pas marmonner. Tu as peut-être dix sept ans mais tu n’es pas un gamin pour autant. Tu ne seras plus jamais un gamin, il faut que tu oublie ta vie passée !

Peter avait envie de le mettre à terre et de le rouer de coup pour l’avoir entendu parler de la sorte. Mais son devoir n’était pas d’en faire un martyre (il laissait cela à Amalia) non, c’était de le rendre fort et vigoureux. Mieux, de lui faire aimer son rôle au sein des foudres noires. Il ne devait donc pas aborder une tactique violente. Du moins, pas tout de suite.

Peter s’approcha d’un mur sur lequel il s’adossa.

-De quoi ai-je l’air quand je fais ça ? D’un humain oui. Mais pourquoi n’est ce pas mal ? Car il faut qu’’on paraisse humain pour accaparer nos proies. Par contre, il ne faut pas que tu ressemble à un gars au bord du suicide ! Si tu continue à jouer les mauviettes, Amalia te fera tuer, tu as compris ça ?

Peter songea qu’il aurait du travail avec cette imbécile. Il regrettait presque l’idiote de Bella Swan, au moins elle était attirante, et en plus, elle jouait la comédie, médiocrement certes, mais elle le préservait de s’arracher les cheveux.

*Sale journée* pensa Peter.

David était un vampire très récent. Si le sang n’arpentait plus ses veines fraichement, il en restait dans son corps. Des fragments de sang coagulés et répugnant. De la nourriture avariée qui le rendait pourtant puissant. Pas assez, sans doute, pour Peter dont l’expérience était indéniable. Mais il s’ingénia à penser que David pourrait au moins avoir un intérêt pour lui, pour ce sang qu’il restait dans sa chair, aussi peu alléchant soit-il.

Puis, il se reprit. Amalia ne supportait pas qu’on extermine une recrue qu’elle c’était ingéniée à transformer. Elle se réservait la sentence finale, celle qui motivait la plupart des serviteurs des foudres noires, la torture et, pour les plus idiots : la mort.

Dommage songea Peter qui aurait aimé pouvoir se débarrasser d’un crétin de plus, au plus tôt. Heureusement, David avait l’air trop déprimé pour avoir l’envie de se sauver. Sans doute devait-il nourrir l’espoir d’une fuite, de là à y travailler…

Mais Amalia serait en rage. Tandis que Peter en serait presque soulagé. La disparition de Bella c’était autre chose. Elle était si attirante. Terriblement alléchante en tant qu’humaine, affreusement désirable en tant que vampire.

Peter essaya de refaire surface. Le flot de ses pensées l’avait emmené loin. Il s’approcha de David et posa une main sur son épaule, comme le faisait certains humains quand ils voulaient être compatissant. Il se retint de penser aux derniers mots du jeune vampire « tu pense pas à ceux que tu tue ? » cette idée lui donné une envie de rire irrésistible.

-Je dois avouer, commença-t-il en pinçant légèrement les lèvres sur ce rire qu’il se refusait encor, que tu as raison.

Il appuya son regard un instant dans celui de l’idiot, puis n’y tenant plus, se tourna et fit quelques pas les mains dans le dos.

-Tu sais David, continua-t-il d’une voix de patriarche contenté de la vie, les vampires et les humains sont des races opposées. Prenons un exemple simple, les chats chassent les souris. Certains en ont vraiment besoin pour s’en nourrir. T’en es tu déjà troublé ? Non, c’est la nature. Comment on dit déjà ? Ah oui, le cycle de la vie…

Il se tourna à nouveau un sourire glacial aux lèvres.

-As-tu déjà rencontré un chat sans instinct ? Incapable de chasser David ? As-tu déjà rencontré un chat qui avait de la peine pour la souris ? Qui répugnait à la tuer ? Et bien moi si. J’en ai un juste devant moi. Nous sommes une race supérieure aux humains, et comme les souris sont plus nombreuses que les chats, ils sont plus nombreux. Nous ne les tuons pas tous par plaisir. Nous laissons la nature s’équilibrer. Tu éprouve de la peine ? C’est normal. Il n’y a pas longtemps, tu étais humain, et tu croyais, que les humains, sont différents des animaux. Tu croyais en…l’amour peut-être. Mais n’as-tu pas été déçut dans ta vie ? N’as-tu pas vu combien les humains sont mauvais ? Ils s’entretuent, font la guerre, créent des armes terribles pour assouvir leur soif de violence… Rien ne les arrête. Sauf, nous.

Il marqua une pose et se mit à sourire.

-Si rien n’arrêtait les souris, elles infesteraient tous. Grenier, maison, entrepôt… Si nous existons, c’est pour la même raison qu’existe les chats, à une échelle surdimensionnée bien entendu.

Il s’approcha à nouveau de David et lui adressa un regard de fausse compassion.

-David, tu te sens peut-être comme l’un de ces chats apprivoisés, persuadé que tu ne seras jamais capable de chasser par plaisir… Et tu as peut-être raison, certains sont castrés, et sont donc moins alerte. Mais ils luttent contre cela. Car, si du jour au lendemain, ils se retrouvent sans maître…Ils meurent… Tu n’es peut-être pas fait pour le vampirisme David, mais si tu ne te fais pas violence, tu mourras. Est-ce que tu comprends ?

David acquiesça par dépit. Peter se rua sur lui, l’encadrant de ses bras, mains à plats sur le mur, yeux dans les yeux.

-Ecoute moi bien pauvre crétin, lâcha-t-il, je ne suis pas en train de te faire la cours ou d’adoucir ta peine, je suis là pour t’avertir. Tu ne connais pas Amalia. Ni ce dont elle est capable. Si tu ne lui conviens pas, la mort sera la plus petite partie de la sentence qu’elle te réservera. Elle retrouvera ta famille, un à un, les gens que tu as pu aimer, ou cru aimer, et elle les tuera un à un, en prenant soin de les faire souffrir le plus possible. Même si tu es mort. Elle se fera le plaisir de se venger. Juste pour goûter le sang des tiens. Juste parce qu’elle aura dû se faire violence en te transformant et ça pour rien. Ce sont les autres, des tas d’humains, ces humains que tu aime tant, qui payeront le prix de ta stupidité. Alors, tu peux jouer les dépressifs, et vivre cette immortalité qu’on t’a offerte comme un fardeau, mais il s’agira de simple lâcheté. Tu as le poids de leur vie sur tes épaules. Puisque tu y tiens tant. Je sais très bien qu’un imbécile comme toi ne change pas facilement de voie. Tu es persuadé de faire le mal, tant pis pour toi, tu n’étais pas fait pour être vampire donc…

Et c’était Peter qui l’avait choisit. Une erreur de plus de sa part et Amalia ne le pardonnerait pas de si tôt.

-Mais tu vas devoir faire semblant, jouer la comédie mieux que ça. Même Bella qui savait mentir n’inspirait pas confiance au Triumvirat. Essaye de te persuader que tu es une race supérieure, au moins en présence d’Amalia et de moi aussi, car je commence à en avoir marre d’avoir des parodies de vampires sous mes ordres. Et aussi, ne t’avise pas de chercher à suivre les traces de Bella. Quand Amalia va la retrouver, ça sera une orgie de sang, celui qui reste dans son corps, mais pas seulement, tous ceux qui l’entourent payeront, si ce n’est pas déjà le cas. Pour toi, ça sera pire, car je t’aurais prévenu. Tu n’auras pas qu’Amalia sur le dos. Mais moi. Figure toi qu’ici mon rôle n’est pas le châtiment, tout comme toi je dois faire violence à ma vraie nature, qui n’est pas à ton image celle d’un chat castré, mais plutôt d’une bête féroce. Tuer est un plaisir pour moi, et faire souffrir, c’est le septième ciel si tu vois ce que je veux dire. Et ta petite tête commence à me sortir par les trous de nez.

Peter s’écarta.

Peter songeait qu’il avait fait une erreur en pensant que David serait un vampire intéressant. Du moins, un garde des foudres noires. Une grosse erreur. Il faudrait supporter cette erreur. Et montrer de la patience…. Les humains en ont avec les nouveaux nés…lui aussi s’intima qu’il devrait en avoir…

« N’espère pas que je te fasse un cours de maintien ! Et ne crois pas que ce soit à toi de me donner des ordres ! Ce que tu ne réalise pas c’est la chance que tu as d’être ici. Les Foudres noires sont puissants, et de plus en plus nombreux. Bientôt, les autres clans trembleront devant nous. Et tu devrais être rassuré d’être du côté des plus forts. »

Peter recula et tira la porte.

« Je t’attend dans la salle d’entrainement. Tu peux prendre un peu de temps pour réfléchir. Car quand tu viendras, je ne veux pas voir cette tête résolue. Je veux de l’enthousiasme. Quelles que soient tes vraies motivations, l’entrainement ne pourras que t’être profitable, réfléchis-y. »

Peter quitta la chambre sur ces mots. Il venait de donner une raison à David de se battre. Une raison qui aurait sans doute déplu à Amalia, mais Peter voulait juste remplir son rôle. Après tout, c’est Amalia qui se réservait le droit de tuer, alors qu’il aimait cela, il lui donnerait l’occasion de le faire. Si David était aussi prévisible qu’il le pensait. Le jeune vampire trouverait dans les paroles de Peter la force qui lui manquait. Profiter de l’entrainement qu’il lui offre pour être plus fort, plus habile, afin de mieux s’enfuir. Lui avoir rappelé que les Foudres noires étaient l’un des clans les plus puissants appuyait ces dires : il bénéficierait d’un enseignement de premier choix.
Peter n’avait pas envie de se casser la tête avec ce crétin. Il ne l’intéressait pas. Lorsqu’il s’éloigna de la chambre il retrouva son moral. Et ses doutes se dissipèrent. Bien sûr, ses doutes…car s’était le pouvoir de David d’infliger des doutes. Le nouveau né avait dû l’utiliser sans s’en rendre compte. Et ainsi pousser Peter à lui souffler la solution à son mal aise.

(je t’attend en salle d’entrainement et je commencerais bizzzzzou)

[HRP : Le forum bug sur mon ordi c'est horrible... ><]


David était calme et tout ce que disait Peter lui passer un peu par dessus la tête. Quand Peter lui parla d'enthousiasme, David pensa tout de suite.

* De l'enthousiasme... Mais bien sûr... Tu veux pas non plus que je vienne en dansent et en chantant pendant que tu y est... ?? *

[i]Pensa il sans le montrer. Ah si Peter pouvait lire dans ses pensées, Il n'y verrait que des choses qu'il n'aimerait pas... David le laissa partir tout seul sans rien lui dire puis soupira un peu avant de se passer la main dans les cheveux. Il baissa alors un peu la tête puis s'assied de nouveau. Il se mordilla un peu le pousse en pensant.

* Si j'y vais... Je verrais un peu sa façon de se battre... Cela pourrait peut-être m'aider... Si je veux fuir d'ici... Je suis sûr qu'il ne me crois pas capable de partir mais... *

Il se leva alors et se dit qu'il allait s'en prendre pleins la tronche, Mais si il voulait pouvoir prévenir le père de Bella qu'il était en danger, Ca fallait le coup... Il regarda hors de sa chambre... Il avait tellement envie de partir en courant vers la sortie et ne jamais revoir les foudres noires... Il le voulait plus que tout au monde... Il fallait donc qu'il se prépare. Cette "vie" ne pouvait plus durée...

(Je me permet de préciser que ce topic est terminé

Je t'attend en salle d'entrainement (enfin si tu veux), si tu ne veux pas, préviens moi par mp biiiiiiiiiiiiiiiiz))