Je m'étais dirigée à vitesse vampirique en direction de Seatle, les paroles d'Edward Cullen faisant écho dans mon esprit depuis que je l'avais quitté, mettant volontairement fin à notre discussion qui s'était faite trop aimable à mon goût. Je m'arrêtais dans la rue et eut un petit rire nerveux en reconnaissant l'impasse dans laquelle j'avais tué ma dernière victime... Il s'agissait certes d'un homme qui tentait d'abuser une femme mais il n'était qu'un humain et je n'avais pas droit de faire justice moi même... Peut être était-il père de famille, peut être avait-il une fille...
Les remords m'assaillissaient de toute part alors que la faim se faisait sentir, curieux paradoxe...
Cullen avait raison, j'étais un monstre qui ne pourrait jamais approcher son père... J'avais tellement envie de lui dire que j'allais bien, qu'il devait cesser de s'inquiéter mais je ne pouvais l'approcher.
Mes pensées furent interrompues par des bruits de pas, un jeune homme s'approchait en ma direction et je me mis tout de suite à retenir ma respiration, je ne voulais plus tuer, je voulais pouvoir approcher mon père mais je ne savais comment faire. Au lieu de rebrousser chemin l'inconnu s'avança d'avantage permettant à mon odorat de sentir les effluves de son sang, il était délicieux, plus odorant que les autres sang que j'avais senti jusqu'alors... Je savais que je ne pourrai le laisser partir
* le dernier... juste encore un... et après tu arrêteras * pensais-je, n'y croyant pourtant pas vraiment.
Il me détailla admiratif et je me rendis compte qu'il aimait beaucoup la robe que Rosalie m'avait prêté... J'étais incontestablement attiré par son sang, voilà pourquoi j'entamais la conversation, je l'embrassai le laissant difficilement respirer... Voilà comment il m'entraina dans son petit appartement à l'écart de la ville.
Et voilà comment nous commençions à nous caresser tranquillement jusqu'à ce qu'il soulève rapidement ma robe afin de venir poser une main sur ma cuisse, moment où je choisis de lui prendre la vie, plantant mes dents dans son cou et aspirant son sang, divin...
Je n'avais jamais rien connu d'aussi bon, voici pourquoi j'aspirai sa vie jusqu'à la dernière goutte.
Une fois que je fus repue et que j'eus relâché son corps sans vie qui tomba brutalement au sol, j'eus honte de ce que je venais de faire. L'image de mon père me revint en tête, il aurait tellement honte de ce que j'étais devenue, mais pouvais-je encore faire marche arrière...
Quelques minutes plus tard, je tenais le téléphone fixe de l'inconnu que je venais de tuer dans les mains
CF : téléphone